Le portable des années 1900, l'e-mail avant la lettre, c'est la carte postale. D'un coût modique, elle est fiable, sûre. Qu'elle représente une rue, un petit métier, une scène pittoresque, un commerce ou un groupe, la vulgarisation de la photographie est à l'origine de cet engouement. Ces millions de vues nous renseignent sur l'habitat, les conditions de vie, l'habillement, le commerce... Elles nous montrent la France au tout début XX° sous ses moindres aspects.

mercredi 29 février 2012

Au Salon de l'agriculture le baudet du Poitou fait sensation


“ Ce qu’il est sale ”, s’exclament les urbains devant le baudet que Daniel Coppey, éleveur près de Bressuire et sa fille Laura présentent à Paris.

Photo NR Eric Pollet
 
Restez près de l'enclos et tendez l'oreille ! Daniel Coppey a l'œil qui sourit. Éleveur de baudets du Poitou à Breuil-Chaussée, près de Bressuire, il va passer la semaine au Salon de l'agriculture de Paris avec sa fille de 17 ans, Laura, pour présenter leur Vitamine, une bête à concours âgée de deux ans, récemment propulsée en haut du podium du dernier concours national de Dampierre sur Boutonne. La bête est parfaite (bien charpentée, une grosse tête à caresses, de longues oreilles…) et sait surprendre son monde. « Quand les gens arrivent, ils ont presque tous la même réaction, s'amuse l'éleveur deux-sévrien. Tous commencent par dire " Ah, il est moche ", " Ce qu'il est sale "».

 " Quelqu'un a demandé où était la tête "

« C'est toujours les mêmes commentaires ! », s'esclaffe à son tour Dany Martineau, éleveuse deux-sévrienne de baudets qui, ce mardi, est à la popote et distribue d'une louche généreuse les menus préparés par le traiteur de Parthenay à l'équipe de l'association des races mulassières de Coulon, présente en force et en bonne humeur sur le salon. « Les gens nous demandent pourquoi ils sont si poussiéreux, pourquoi on ne les brosse pas… ». « J'ai entendu quelqu'un demander où était la tête, rigole Laura. Mais dès qu'ils le caressent, c'est la même réaction à chaque fois : ils tombent tout de suite sous le charme ! ». Voilà treize ans que Daniel est tombé sous le charme du baudet du Poitou. Son épouse Marie-Josée et lui étaient libraires à Paris. Puis ils se sont installés à Bressuire où Daniel a repris un dépôt de presse. Et en 1999, il a croisé un baudet sur un salon. Le coup de foudre. « En 1970, il n'y en avait plus que quarante-quatre. Aujourd'hui, on estime qu'il y en a entre 450 et 500 ». Daniel sait que la race n'est toujours pas tirée d'affaire, qu'elle reste menacée. « Il faudrait un millier d'individus pour qu'on soit assuré qu'elle perdurera... ». Mais pour cela, l'éleveur sait que des salons comme celui de Paris participent à la survie de la race. « Évidemment, ce ne sont pas les Parisiens qui achèteront un baudet. Mais on peut imaginer qu'un des enfants qu'on voit passer sur nos stands, quand il sera grand, se souviendra avoir rencontré un baudet. Et aura envie, lui aussi, d'en avoir un ». Une dame s'avance vers la douce Vitamine, évalue cette bourre étrange façon rasta, se penche vers une amie et glisse : « Il est peigné comme Cyril ! ». Pas de doute, l'animal a de l'avenir. Surtout quand on sait que, pour les amateurs, le baudet, « c'est la Rolls de l'âne ».

Article paru dans la NR le 29.02.2012 


lundi 27 février 2012

Lavoirs


Bassin public alimenté en eau généralement naturelle, un lavoir a pour vocation première de permettre de rincer le linge après l'avoir lavé. Contrairement à une représentation très répandue, les femmes ne s'y rendaient le plus souvent pas pour laver le linge (d'où la présence de feux dans certains : cheminées, poêles) mais pour l'y rincer. Comme le lavage ne consommait que quelques seaux d'eau, il pouvait avoir lieu à la maison. Mais le rinçage nécessitait de grandes quantités d'eau claire, uniquement disponible dans les cours d'eau ou dans une source captée.

Les lavoirs avaient une importante fonction sociale. Ils constituaient en effet un des rares lieux dans lesquels les femmes pouvaient se réunir et échanger. L'activité de nettoyage du linge était physiquement très difficile. Aussi, le fait de la pratiquer de façon collective la rendait plus facilement supportable. Les femmes pouvaient discuter entre-elles, plaisanter, chanter...




vendredi 24 février 2012

ADANE


Merci à l'ADANE pour son gentil message :

"Encouragements de l'Association pour le Développement de l'Archéologie sur Niort et les Environs (ADANE). Votre initiative de publier des cartes postales anciennes du patrimoine local est intéressante. Elle participe tout à fait à la diffusion de l'histoire locale et de son patrimoine bâti. J'espère que vous aurez de nombreux visiteurs. Je vous félicite de cette initiative. Mme Marie-Claude Bakkal-Lagarde Présidente fondatrice de l'ADANE".

Bureau de l'ADANE à La Crèche (Aumônerie du XV°)



mardi 21 février 2012

Cimetières familiaux au village de Mautré (1)


Le village de Mautré se trouve à 7 km à l'ouest de St Maixent l’École 
(prendre la D6).

C'est là que se trouve les racines de ma famille paternelle.

C'était aussi le temps des grandes vacances chez ma grand-mère.


Ce village fourmille de cimetières familiaux.
Un promeneur en découvrira de nombreux.
Il devra aussi se montrer curieux pour en voir certains moins visibles.

Cimetière famille Caillé-Morisset


L'origine protestante des cimetières de Mautré est indéniable. Néanmoins au fil des siècles, des habitudes et aussi de la pauvreté..., des protestants, des catholiques, des athées reposent qui dans un champ, qui derrière une grange, qui au bout du jardin.

mercredi 15 février 2012

CPA & CPSM : Augé


Petit méli-mélo de cartes sur Augé.

Pour plus d'infos sur la commune, cliquer ICI.


 





dimanche 12 février 2012

Thouars : Cercle de l'Union ou Pied de biche



 
Fort de 130 adeptes, le Pied de biche connaît aujourd’hui une seconde jeunesse. C’est le heurtoir original de son portail qui lui vaut son surnom, plus connu encore que l’appellation officielle.

A Thouars, surplombant le Thouet, dans une ruelle discrète de la vieille ville se niche la plus ancienne société du Thouarsais. Petite visite. Ici, aucune tenue correcte n’est exigée. Mais n’entre pas qui veut. C’est l’antre de la convivialité, mais on n’en franchit pas la porte sans y être invité. Il faut respecter un règlement plutôt carré. Obtenir le parrainage de deux adhérents, être approuvé par le bureau… Mais pour peu que l’on adhère à quelques valeurs simples, on y a toute sa place, au Cercle de l’Union. Quelles sont-elles, ces valeurs que l’on pourrait inscrire sur le remarquable portail de ce lieu du centre ancien de Thouars ? « Honnêteté, tranquillité, bon ordre, amitié », proclame l’article 8 des statuts. Le Thouarsais pourrait l’adopter comme devise…
 
Plus connu sous le nom de « Pied de biche », du fait du heurtoir peu banal qui orne sa porte (un authentique… pied de biche), le Cercle de l’Union est la plus ancienne « société » du Thouarsais. Les femmes n’y sont pas admises comme membres, mais les épouses des adhérents n’en retirent aucune rancune : il n’est pas rare de les voir passer une tête et encore moins rare de les trouver affairées à la bonne organisation d’une des animations de l’année. L’antre du Cercle, rue Marie-de-la-Tour, ne manque pas d’histoire(s). Cette ancienne école servait jadis pour les cours dispensés aux prisonniers détenus au château tout proche (qui fut une prison de 1872 à 1925). Elle a conservé un charme intemporel. Le panorama imprenable sur le Thouet et sa vallée n’y est pas étranger. Mais c’est bien l’esprit qui fait la différence : l’envie de se voir plus que de se montrer. Au Pied de biche, on discute autour d’un flacon pas cher mais savoureux, on joue aux cartes… Dans les débats, tout est permis sauf parler de politique. Rien qui puisse diviser. Tout pour unir.

Sans doute l’une des recettes de la longévité de cette société qui a soufflé ses 170 bougies voici deux étés.


Derrière les écuries du château, surplombant le Thouet, le Pied de biche se trouve tout entier résumé dans le beau mot de société.

Article paru dans la NR le 5 août 2011.